vendredi 25 août 2017

Soulages ... au musée Soulages


Musée Soulages - Jardin du Foirail -  avenue Victor Hugo - 12000 Rodez
http://musee-soulages.rodezagglo.fr/

Cette fois-ci , malgré le détour sur le chemin du retour , on y coupe pas : direction Rodez et le musée Soulages .

J'ai été très intéressée par  la présentation des techniques de l'artiste : l' Eau forte* et l' Outrenoir* .


 lithographie 7 - 1957

lithographie 7 1957 Pierre Soulages


L'eau-forte :

La technique de l'eau-forte répond à un processus en deux temps : tout d'abord, la gravure d'une matrice en  métal, puis l'impression de l'image gravée sur du papier. 
La matrice utilisée par Pierre Soulages est en cuivre. Dans le premier temps, il l'enduit d'une fine couche de vernis. Il y creuse ensuite des sillons à l'aide d'une pointe sèche et d'un burin.
Une fois ce travail de gravure réalisé, Pierre Soulages plonge la plaque dans un bain d'acide : l'eau-forte.
L'eau-forte continue le travail du graveur. Les parties où le métal est gravé - donc non protégé - sont attaquées par l'acide.
Soulages s'acharne souvent à laisser l'acide ronger le cuivre. Parfois même, la plaque de métal est percée. Les contours ne forment plus un rectangle ; ils sont déchiquetés, découpés.


matrice cuivre pour eau forte XI - 1957

matrice cuivre pour eau forte XI Pierre Soulages 1957



eau forte XI - 1957

eau forte XI - 1957 pierre soulages



lithographie 8 - 1958

lithographie 8 1958 Pierre Soulages


matrice pour eau forte XVI - 1961

matrice pour eau forte XVI Pierre Soulages 1961


eau forte XVI - 1961

eau forte XVI Pierre Soulages 1961


peinture - 1964

peinture Pierre Soulages 1964


peinture - 1967

peinture Pierre Soulages 1967


lithographie 27 - 1969

lithographie 27 Pierre Soulages 1969


 L'Outrenoir :

Dans son atelier, une nuit de janvier 1979, Soulages est confronté à un doute, à une incompréhension devant ce qu'il peint ... et devant sa propre obstination à « patauger dans une espèce de marécage noirâtre depuis des heures ». Il décide d'aller se reposer.

A son retour dans l'atelier, Pierre Soulages découvre ce qu'il ne pressentait pas : sur la surface integralement noire du tableau, la lumière joue par reflets et anime toute la matière peinte.
Elle accentue les traces, passages, enlèvements et morsures des outils.

Les plages multiples basculent du clair au sombre lorsqu'on se déplace devant la toile. L'action de la lumière fait définitivement echapper à la monochromie du noir unique. C'est le noir-lumière, un lien indéfectible,  pour lequel Soulages invente le néologisme Outrenoir qui  signifie au-delà du noir, un nouveau champ mental.

L'Outrenoir s'accompagne de l'agrandissement des dimensions de la toile.
Pierre Soulages a de plus en plus recours aux polyptyques.
La brosse laisse des stries volontaires qui dynamisent la surface de la toile. Ailleurs, la lame de l'outil laisse de larges aplats lisses. Les espaces de la toile sont ainsi traités de manière très differenciée.
Le déplacement du regardeur devant la toile donne vie aux sillons et aux reliefs. Toile, lumière, regardeur : l' oeuvre, aux reflets changeants, s'anime dans ce triple rapport.




peinture - 1985

peinture Pierre Soulages 1985


peinture - 1990

peinture Pierre Soulages 1990









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